GUIDE TECHNIQUE N°3 : Sources de charge – Partie 4 : les autres

Nov 6, 2021 | Guides Techniques | 0 commentaires

4- Un autre moyen de recharger la batterie : le chargeur portable

Cet appareil, moins connu que son grand frère, le groupe électrogène portable, ne sert exclusivement qu’à la recharge des batteries auxiliaires. Il est nécessaire de lui prévoir une installation simple dédiée à son utilisation : prise extérieure sur la carrosserie, circuit électrique protégé en interne pour raccorder la batterie.

L’un comme l’autre fonctionnent à l’essence.

Le chargeur portable est très performant et permet une charge rapide. C’est un appareil facilement transférable d’un véhicule à un autre.

Pour pallier à la nécessité de s’arrêter pour recharger la batterie avec ce type d’appareil portable, il existe des chargeurs embarqués fonctionnant au gaz depuis le circuit du véhicule.

Il doit être installé par un professionnel et coûte environ trois fois plus cher que son homologue portable.

Mais ils sont performants, simples d’entretien et fonctionnent automatiquement. Plus besoin de se soucier de quoi que ce soit.

Chargeur Eco Energy de Telair (crédit photo : Telair, groupe Teleco)

5- Le groupe électrogène embarqué, une solution pour les gros consommateurs

Cet autre appareil, tout aussi peu connu, est fait pour ceux qui veulent consommer sans avoir le nez rivé aux instruments de surveillance. Il vous permet d’alimenter le chargeur 230 V AC installé dans votre véhicule afin de recharger la batterie, et ce, sans devoir vous brancher au réseau électrique terrestre.

Mais, là où est le vrai bonus comparé à son cousin le groupe électrogène portable, c’est qu’il permet d’utiliser des matériels énergivores en 230 V AC à bord tel qu’un climatiseur par exemple.

Gros inconvénient : il est coûteux. Selon les fabricants et modèles, il fonctionne à l’essence ou au gazole délivré par le réservoir de votre véhicule, ou au gaz fourni par votre installation complémentaire.

Chargeur embarqué Energy Gaz de Telair (crédit photo : Telair, groupe Teleco)

Chargeur embarqué TEC 29 à essence (crédit photo : Dometic)

6- La pile à combustible

La pile à combustible permet de prolonger son autonomie électrique à bord. Le régulateur de charge interne surveille en permanence le niveau de charge de la batterie.

Si besoin, la pile démarre automatiquement et s’arrête dès que la batterie est chargée.

Silencieuse, propre, respectueuse de l’environnement, elle fonctionne au méthanol pur et ne produit que de l’eau et du dioxyde de carbone. Son principal inconvénient : un prix encore très élevé.

Pile à combustible Efoy (crédit photos : my-efoy.com)

7- L’éolienne, la petite sœur du panneau photovoltaïque ?

Cet appareil, qui transforme l’énergie mécanique du vent en électricité, a l’avantage d’exploiter, tout comme les modules photovoltaïques, une énergie gratuite. Alors, pourquoi s’en priver ?

Oui, mais, dans ce cas, la rentabilité est encore plus complexe à atteindre que ces fameux panneaux. En effet, pour qu’il y ait un bon rendement il faut beaucoup de vent, aux alentours de 25 nœuds, soit 13 mètres par seconde. Cela correspond, visuellement, aux grandes branches d’un arbre et aux fils du réseau électrique terrestre qui bougent.

Autant dire que ce ne sont pas des conditions que l’on rencontre partout et souvent, à moins de vivre en permanence dans certaines régions du sud de la France, par exemple, où on trouve des vents forts et fréquents (tramontane, mistral).

Autre inconvénient : le montage en extérieur doit se faire sur un mât fixe ou repliable. Cela nécessite d’être à l’arrêt, tout comme pour la recharge via la prise P17.

Pour finir, ce sont des appareils qui n’existent pas pour camping-car, à notre connaissance. Par conséquent, cela nécessite, notamment, de fabriquer un mât télescopique ou d’adapter l’installation avec des modèles issus du monde de la plaisance (exemple de l’ATMB 500, photo ci-dessous).

Eolienne verticale ATMB 500 de la marque ATMB Marine (crédit photo : atmbmarine.com)

Eolienne Air-X de la marque Southwest Windpower installée sur un fourgon (crédit photo : camping-car-webzine.fr)

Petit plus de dernière minute !

Nous ne pouvions terminer ce « gros pavé » sources de charge des batteries sans écrire quelques mots au sujet des appareils que nous appellerons « tout en un ». Certains développeurs de solutions complètes, comme KENT (cocorico) proposent des matériels très puissants. Des fabricants chevronnés, comme Cotek, ont conçu des combinés chargeur/convertisseur comportant un logiciel intelligent pour la gestion de l’énergie. On trouve aussi, sur le marché, des appareils à double fonction de source de charge : chargeur booster DC/DC et régulateur de charge solaire.

La société Votronic propose également des appareils triple fonction : régulateur de charge solaire + convertisseur DC/DC + chargeur sur secteur. Ce sont des appareils qui vous feront gagner de la place, forcément, mais aussi du poids (pas négligeable pour le respect de la charge utile) et simplifieront votre installation électrique.

Certains de ces appareils possèdent, en plus de la fonction chargeur de batterie, l’appareillage nécessaire pour redistribuer l’énergie DC en énergie AC avec toutes les protections normalisées.
Victron propose aussi dans sa gamme d’appareils multifonctions le Peak Power qui est une unité composée d’une batterie LFP et d’un chargeur de batterie conçue spécialement pour les caravanes.

Enfin, dans le même principe du « tout en un », vous connaissez peut-être les alimentations autonomes ou coffrets d’énergie mobile ? Ce sont des appareils transportables (un peu comme un groupe électrogène) qui intègrent dans un même boîtier : batterie + convertisseur + prises AC + prises DC + prises USB avec un régulateur de charge solaire pour les plus complets d’entre-eux. Cela fera l’objet d’un autre guide technique ou d’un article spécial La Route Libre sur le sujet.

Quelques exemples d’appareils multifonctions

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